La Galette d'Alençon, un atelier qui tourne rond

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Jean-Yves Pierre, le directeur. À sa vitesse de croisière, l’entreprise produira jusqu’à 50 000 crêpes et galettes par semaine.

L’entreprise est en activité depuis deux semaines. Elle produit et livre crêpes et galettes de fabrication 100 % française, avec seulement six salariés. Pour le moment.

Cuisiner des crêpes et des galettes n’est pas l’apanage des Bretons. Depuis une quinzaine de jours, les deux spécialités sont produites rue de Verdun à Alençon, en face de la gare. La pâte est battue sur place, avec de la farine de froment et de sarrasin 100 % française, et une pincée de sel de Guérande. Après un tour de manège en fonte chauffée à 250°, les disques parfaits sont retournés comme des crêpes sur un tapis roulant, puis doucement refroidis, empilés et emballés.

Atelier plutôt qu’usine, c’est la copie conforme (en plus petit) de La Galette de Broöns, installée entre Rennes et Saint-Brieuc. « Nous avons choisi de nous implanter à Alençon pour nous rapprocher de nos clients normands », explique Jean-Yves Pierre, l’un des deux associés à la tête de l’entreprise.

Le local a été acheté à la communauté de communes et entièrement équipé. Il emploie six salariés.« Nous avons fait appel aux artisans et à la main-d’œuvre d’ici », souligne Jean-Yves Pierre. L’investissement s’élève à 800 000 €, pour un chiffre d’affaires de 500 000 € attendu en 2015.« C’est un pari. Nous avons profité de la Chandeleur pour approvisionner les grandes et moyennes surfaces de la ville. Maintenant, il faut fidéliser les clients et en trouver de nouveaux. L’idée, c’est d’embaucher. Pour la production et la livraison. »

Course contre la montre

Confectionnées sans conservateurs ni additifs, les crêpes et galettes doivent être dégustées rapidement pour conserver tout leur moelleux. « L’ultra-frais de qualité, c’est une course contre la montre. Une fois dans leur sachet, les galettes sont en magasin dès le lendemain matin. Et dans l’idéal, mangées le soir même. Comme à la maison ! » L’entreprise compte à ce jour 250 clients, qu’il faut livrer deux à cinq fois par semaine. Le manège cuit 35 000 crêpes et galettes en six jours. Un volume qui devrait être porté à 50 000 à vitesse de croisière.

Ici, pas de joli emballage cartonné, pas de fioritures inutiles. L’image de La galette d’Alençon, c’est le produit lui-même. « Les crêpes sont enveloppées dans du film plastique transparent extrafin. On veut offrir le plus de produit possible, avec le moins d’emballage possible. »

La Galette d’Alençon ouvrira prochainement une boutique, à l’entrée de l’atelier. Tout en observant la chaîne de fabrication à travers une baie vitrée, on y trouvera des crêpes et galettes, « mais aussi d’autres produits locaux, comme les confitures, les pâtes, le cidre. La vocation de cet espace, c’est devenir un lieu de rencontre et de découverte des savoir-faire de la région. »

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